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» Quand j’eus ouï dire que Sahadéva, un des fils de Pândou, avait immolé dans la bataille Sâaubala, puissant par la magie, ce méchant, la source des tricheries au jeu et des querelles ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 206.

» Quand j’eus ouï dire que Douryodhana harassé de fatigue, abandonné, sans char, sa lance rompue, était entré dans un lac où il s’était couché, après qu’il en eut solidifié les eaux ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 207.

» Quand j’eus ouï dire que les Pândouides venus là et se tenant près du lac, accompagnés du Vasoudévide, avaient blessé de paroles mon fils, bouillant de colère ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 208.

» Quand j’eus ouï dire : « Ce héros, qui, décrivant des cercles dans le combat à la massue, explorait des routes admirables et variées, fut tué déloyalement, Vâsoudéva en étant le témoin ; » alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 209.

» Quand j’eus ouï dire que le fils de Drona avait tué les Pântchâlains et les Drâaupadéyas endormis : exploit barbare et déshonorant ! alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 210.

» Quand j’eus ouï dire qu’Açvatthâman, poursuivi par Bhîmaséna, avait lancé dans sa colère un trait excellent, qui était allé blesser Aîshika dans le sein même de sa mère ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 211.

» Quand j’eus ouï dire qu’opposant un enchantement à un autre enchantement, Arjouna avait neutralisé l’arme