de ces trois choses : l’intérêt, l’amour et le devoir, l’intérêt comme lié à l’intérêt, le devoir comme lié au devoir et l’amour comme lié à l’amour, mais chacun à part comme ennemi des autres, le prince sage et ferme, appliquant sa pensée, eut bientôt arrêté une résolution, qu’il fit connaître en ces termes : 4241-4242.
« Ce qu’a dit ta majesté est associé au devoir ; c’est une chose utile à notre maison ; ce moyen de salut me plaît beaucoup. » 4243.
Son idée ayant donc obtenu l’approbation de Bhîshma, reprit Vaîçampâyana, Satyavatî de tourner sa pensée vers l’anachorète Krishna-Dwaîpâyana. 4244.
Le sage récitait le Véda, quand il connut la pensée de sa mère, il se manifesta aussitôt à ses yeux, rejeton de Kourou, sans qu’il eût reçu d’elle aucun message. 4245.
La pêcheuse, devenue reine, lui offrit ses révérences dans les formes, que prescrivait l’étiquette, le serra dans ses bras, versa des larmes et l’en arrosa des ruisseaux, elle, qui n’avait pas vu son fils depuis long-temps. Après qu’il eut mouillé sa désolée mère avec les eaux de ses yeux, Vyâsa, le fils aîné de Satyavatî, s’inclina devant elle et lui tint ce langage : 4246-4247.
« Je suis venu faire ce que désire ta majesté. Donne-moi tes ordres, ô toi, qui sais la vraie nature du devoir : que ferai-je, qui te soit agréable ? » 4248.
Ensuite l’archi-brahme du palais vint offrir ses hommages au paramarshi, qui les reçut suivant l’étiquette, précédés par les formules des prières. 4249.
Les respects, dont il était ainsi comblé à la suite des mantras, en observant les règles consacrées, le ravirent de joie et, quand il eut pris place sur un siège, sa mère