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et ses frères, au sein de cette femme, qui appartenait à la caste des çoûdras. 4213.

» Quand le roi vit tous les fils, Kâkshîvada et les autres, du récitateur des Védas : « Ce sont mes fils ? » dit-il au rishi. 4214.

« Non ! lui répondit le maharshi, ce sont les miens ! Kâkshîvada et ses frères sont nés, conçus de moi au sein d’une çoudrâ. 4215.

» Soudéshnâ, ta royale épouse, vit que j’étais vieux et aveugle ; elle me dédaigna et me donna, l’insensée ! une çoudrâ, sa sœur-de-lait. » 4216.

» Alors Bali supplia de nouveau le plus vertueux des anachorètes et lui renvoya Soudéshnâ, son épouse. 4217.

» Quand Dîrghatamas eut palpé ses membres, il dit à la reine : « Ma semence va te rendre mère de jeunes princes, qui auront l’éclat du soleil. 4218.

» Anga, Vanga, Kalinga, Poundra et Souhma seront tes fils. » Des contrées illustres furent appelées de leurs noms sur la terre. 4219.

« Anga donna son nom à la région d’Anga ; Vanga à celle de Vanga ; Kalinga à la terre de Kalinga. Les Poundras ont pris le nom de Poundra, et les Souhmas furent appelés ainsi du cinquième d’entre eux, Souhma. De cette manière naquit jadis du grand rishi la race illustre de Bali. 4220-4221.

» D’autres kshatryas à la grande force, aux grandes flèches, pleins de courage, qui avaient la science du devoir le plus élevé, naquirent ainsi des brahmes sur la terre. Maintenant que tu as écouté cette histoire, agis selon tes désirs, ma mère, dans le cas, dont il s’agit. » 4222.

Bhîshma reprit :