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près de mourir sur le siège de son char Drona, un maître spirituel ! alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 199.

» Quand j’eus ouï dire que le fils de Mâdri, Nakoula, engagé dans un duel au char avec le fils de Drona, au milieu des armées, s’était montré son égal dans ce combat par les cercles, qu’il faisait décrire à son char ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 200.

» Quand, Drona tué, on ne vit pas son fils, qui maniait l’arme céleste, appelée Nârâyana, courir à l’extermination de ces Pândouides ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 201.

« Quand j’eus ouï dire que Bhîmaséna dans la bataille avait bu le sang de Douçâsana, son frère et que pas un de nos guerriers ne l’avait empêché ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 202.

» Quand j’eus ouï dire que le fils de Prithâ avait tué dans cette fratricide bataille, mystère impénétrable des Dieux, le héros Karna, dont le courage sans borne était insoutenable dans les combats ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 203.

» Quand j’eus ouï dire qu’Youdhishthira, qui est Yama sur la terre, avait triomphé du terrible Kritavarman, du héros Douçâsana et du fils de Drona ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 204.

» Quand j’eus ouï dire, petit-fils de Soûta, que Dharmarâdja avait tué dans le combat cet héroïque monarque de Hadra, toujours le rival de Krishna dans les batailles ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 205.