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vîrya : « L’époux, que nous avons obtenu, pensaient-elles constamment, est le portrait de son âme ! » 4140.

Semblable aux deux Açwins en beauté, égal aux Dieux en courage, il agitait en secret le cœur de toutes les femmes. 4141.

Le roi Vitchitravîrya avait goûté sept années de plaisir avec ses deux épouses, quand une consomption pulmonaire le saisit, encore tout jeune. 4142.

Malgré tous les efforts de ses amis joints à ceux des plus habiles médecins, l’héritier de Kourou descendit au séjour d’Yama comme le soleil sur le mont Asta. 4143.

Plongé dans la tristesse de ses pensées, accompagné des prêtres et des grands, le vertueux fils de la Gangâ, Bhîshma, en sympathie avec les sentiments de Satyavatî, fit célébrer suivant les rites toutes les cérémonies funèbres du roi Vitchitravîrya. 4144-4145.

Ensuite, rejeton de Bharata, continua le narrateur, Satyavatî consternée, malheureuse, regrettant son fils, ayant terminé les obsèques avec ses brus et les ayant consolées, promena ses yeux sur le devoir, sur la famille du père, sur la famille de la mère ; puis, l’éminente et noble dame tint ce langage au fils de la Gangâ, ce Bhîshma, le plus vaillant de tous ceux, qui ceignaient les armes : 4146-4147.

« En toi seul maintenant résident les oblations funèbres, la gloire, la postérité de Çântanou, l’héritier de Kourou, ce prince fameux, toujours dans le devoir. 4148.

» Comme une longue vie est assurée, comme l’entrée du ciel est assurée à l’homme, qui a fait une bonne œuvre ; ainsi le devoir est-il assuré en toi, prince véridique. » Homme du devoir, tu sais les devoirs dans leurs abré-