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Le rejeton de Kourou décoche aussitôt le trait de Varouna et broie d’un seul coup quatre chevaux de Çâlva, l’auguste roi de la terre. 4120.

Il arrête avec ses flèches, tigre des rois, les flèches du monarque ennemi et tue son cocher. 4121.

Le fils de Çântanou, ô le plus vertueux des princes, Bhîshma immole avec le trait d’Indra les plus grands de ses coursiers à la cause des jeunes filles. 4122.

Il triomphe enfin du plus éminent des rois, auquel Bhîshma laisse la vie avec la liberté. Aussitôt, puissant Bharatide, Çâlva reprit le chemin de sa capitale ; 4123.

Et dès-lors ce noble souverain administra son royaume avec justice. Les rois, conquérants des villes ennemies, que l’envie d’assister au swayamvara avait amenés dans ce pays, s’en retournèrent chacun dans ses états. 4124.

Après qu’il eut ainsi conquis les jeunes princesses, le plus vertueux des ravisseurs, Bhîshma de s’en revenir à Hastinapoura, où régnait le Kourouide, son noble frère.

Là, Vitchitravîrya à l’âme juste gouvernait cette terre, comme l’avait gouvernée Çântanou, son père, le rejeton de Kourou et le plus vertueux des rois. 4125-4126.

Ce monarque, en peu de temps, soumit à sa domination les bois, les fleuves, les montagnes et les arbres divers. 4127.

Son inappréciable vaillance abattit dans la guerre des ennemis invulnérables : c’est vers lui que le fils de la Gangâ conduisit les filles du roi de Kâçi, 4128.

Comme ses brus, comme ses sœurs cadettes, comme ses filles mêmes. Les ayant reçues de leur père, l’honnête guerrier revint avec elles chez les Kourouides. 4129.

Le guerrier aux longs bras les amenait par le désir de