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» Quand j’eus ouï dire que, ses chevaux épuisés de fatigue, le fils de Pândou, Arjouna, debout sur le siège du cocher, avait arrêté seul tous les guerriers ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire.

» Quand j’eus ouï dire qu’Youyoudhâna, le Vrishnide, ayant broyé l’armée de Drona, à laquelle des armées d’éléphants eussent bien difficilement résisté, s’était rendu là où étaient Krishna et le fils de Prithâ ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 193-194.

» Quand j’eus ouï dire qu’insulté en paroles et frappé avec un bout de l’arc, le vaillant Bhîma, ayant affronté Karna, avait échappé à la mort ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 195.

» Quand j’eus ouï dire : « Drona, Kritavarman, Kripa, Karna, le fils de Drona et l’héroïque Bhadrarâdja ont souffert que Saindhava fût tué devant eux ! » alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 196.

» Quand j’eus ouï dire que Mâghava avait habilement détourné sur Ghatotkatçha, le Rakshasa à la forme épouvantable, une lance divine en fer, présent du roi des Dieux ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 197.

» Quand j’eus oui dire : « Dans le combat, que se livraient Karna et Ghatotkatçha, le fils de Soûta lança contre le Rakshasa un javelot de fer, qui devait arracher la vie dans la bataille à Savyasâtchî ; alors, Sandjaya, je n’ai plus conservé d’espérance pour la victoire. 198.

» Quand j’eus ouï dire que Dhrishtadyoumna, foulant aux pieds le devoir, avait abandonné seul, sans armes et