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» Le Varounide à l’âme juste obtint de Kaçyapa, ô fils de Bharata, pour en extraire le beurre de ses oblations, cette vache, Déesse, fille de Daksha, qui est nommée Sourabhi, la plus excellente des mamelles, d’où l’on peut traire les objets de tous les désirs, et qui est née comme une grâce faite au monde. 3927-3928.

» La vache, habitant ce bois d’ascètes, peuplé d’âmes innocentes, se promenait alors, exempte de crainte, en ces lieux amœnes et purs. 3929.

» Un jour, tous les Vasous, Agni et ces autres Dieux, vinrent, puissant Bharatide, en cette forêt, hantée par les Dévarshis. 3930.

» Ils se promenèrent dans ce bois de tous côtés avec leurs épouses ; ils y goûtèrent le plaisir des jeux dans les bocages sur les montagnes suaves. 3931.

» Là, errante dans ce bois, ô toi, qui possèdes le courage de Vâsava, l’épouse d’un Vasou, Déesse à la jolie taille, vit cette vache, 3932.

» Appelée Nandinî, la plus grande des vaches laitières, du pis desquelles on trait l’accomplissement de tous les désirs. Alors, Indra des rois, saisie d’admiration, la Déesse, comblée de toutes les richesses de la beauté, 3933.

» Montra à Dyau cette vache luisante, grasse, aux yeux de taureau, à la queue bien velue, aux beaux ongles, au superbe veau, douée enfin de toutes les qualités et d’une nature supérieure. 3934.

» Ainsi comblée de perfections, Vasounandinî, Indra des rois, noble enfant de Poûrou, apparaissait jadis aux yeux du Vasou. 3935.

» Sire, ô toi, qui possèdes la force du roi des rois des éléphants, Dyau, à la vue de cette vache divine et douée