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encore sa qualité de bonté dans un très-haut degré, saint roi, sous la condition que ton fils ne saura jamais rien de tout cela. 3877-3878.

» Habitant ainsi dans ta famille, je rassasierai ton fils de volupté et ton fils obtiendra le Swarga même par des fils aimables et vertueux. » 3879.

Sire, Pratipa consentit, reprit Vaîçampâyana ; la Gangâ disparut aussitôt, et le roi attendit la naissance d’un fils en songeant à cette aventure. 3880.

Dans ce temps même, ce rejeton de Kourou, ce prince des kshatryas s’infligea avec son épouse une grande pénitence dans la vue d’obtenir un fils. 3881.

Mahâbrisha renaquit, fils de ces deux vieillards, et, comme il était né d’un homme vainqueur de ses passions, çânta, il fut appelé Çântanou. 3882.

N’ayant pas oublié qu’il avait déjà conquis par ses œuvres les mondes impérissables, Çântanou, le plus vertueux des Kourouides, s’occupa d’œuvres saintes. 8883.

Quand il fut devenu un jeune homme, Pratîpa dit à son fils : « Une femme est venue jadis me trouver, Çântanou, au sujet de ta félicité. 3884.

» Si elle vient te voir en secret, mon fils, cette noble dame, cette femme céleste, pleine d’amour, riche de beauté et amenée par l’envie d’obtenir un fils, 3885.

» Il ne faudra pas lui faire ces questions : « Qui es-tu, femme charmante ? De qui es-tu fille ? » Il ne faudra pas l’interroger sur aucune chose, qu’elle fera. Contente-toi de lui rendre amour pour amour. C’est là mon ordre, jeune homme sans péché. » Il dit : 3886.

Et, quand il eut donné ces instructions à son fils Çântanou, reprit Vaîçampâyana, le roi Pratîpa le sacra sur le