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neurs et les hommages des autres hommes, des brahmes et des Dieux ! 3840.

Oui ! les brahmes et ceux des autres castes, qui, pleins de foi, libres d’envie, bienveillants, versés dans les Védas, écoutent ce pur et sublime Bhârata, que l’auguste Vyâsa a récité le premier, ont tous conquis le Swarga ; ils sont heureux et ne sont jamais à plaindre en toutes les choses faites ou à faire. 3841.

Ici, vient un çloka final : « Ce poème sublime, purificateur, qui marche avec les Védas, qui donne la richesse, la renommée, une longue vie, doit être écouté par ceux, qui sont maîtres de leur âme ! » 3842.

Vaîçampâyana dit :

« Il fut un roi souverain de la terre, né dans la race d’Ikshvâkou. Mahâbhisha, c’est ainsi qu’on l’appelait, ne dit jamais une parole de mensonge ; il avait l’héroïsme de la vérité. 3843.

Ce prince avait rassasié le monarque des Immortels avec une centaine de râdjasoûyas et un millier d’açva-médhas, qui lui avaient mérité l’entrée du Swarga. 3844.

Un jour, les Dieux étaient venus en visite chez Brahma : là, étaient les râdjarshis et le roi Mahâbhisha. 3845.

Tandis que la Gangâ, reine des rivières, s’avançait vers l’antique aïeul des créatures, le Vent souleva sa robe, semblable au clair de lune. 3846.

Vite, les troupes des Immortels baissent leurs yeux à terre ; mais le râdjarshi Mahâbhisha osa hardiment regarder la belle rivière. 3847.

L’adorable Brahma dit au saint roi, plongé dans cette distraction : « Tu renaîtras parmi les mortels ; ensuite, tu rentreras dans nos mondes. » 3848.