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en renferme. Je te regarde comme versé dans ce qui touche au devoir. » 3668.

« Roi des hommes, répondit Yayâti, parce que tu n’as méprisé, ni de paroles, ni de cœur, les bons, qui avaient besoin de tes secours, le ciel renferme pour toi des mondes vastes, impérissables, tonnants et semblables aux éclairs. » 3669-3670.

« Reçois de moi, sire, lui dit Çivi, ces mondes en présent, s’il ne te plaît pas de les acheter. Je ne reprendrai pas le don, que te fais dans ce moment. Les sages ne regrettent jamais de s’être avancés. » 3671.

« De même, Indra des hommes, répondit Yayâti, que tu as une puissance égale à celle d’Indra, de même tes mondes sont-ils égaux avec les siens ; mais je ne me soucie pas d’un monde, qui fut donné à un autre : donc, Çivi, je refuse ce que tu veux me donner. » 3672.

« Si tu refuses nos mondes, parce que chacun de nous, reprit Ashtaka, te donne les siens à part des autres, eh bien ! nous te les donnons tous à la fois et nous irons tous prendre ta place dans le Naraka ! » 3673.

« Tournez vos efforts, répondit Yayâti, au but, dont je suis digne : les hommes de bien se complaisent dans la vérité, et je ne sache pas que j’y aie manqué jamais au temps passé. » 3674.

« À qui sont, reprit Ashtaka, les cinq chars, faits d’or, que nous voyons là ? Portés dans ces véhicules, des hommes pourraient-ils s’élever jusqu’aux mondes éternels ? »

Yayâti répondit :

« Ces cinq chars faits d’or vous porteront dans les cieux : les hommes de bien resplendissent, flamboyants comme la flamme du feu. » 3675-3676.