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se refusant la nourriture, il ne peut manquer d’atteindre à la plus haute perfection. 3629-3630.

» Ne cultiver aucun métier, être vertueux, tenir continuellement domptés ses organes des sens, être détaché de tout, ne coucher jamais dans une maison, errer d’un lieu dans un autre, n’avoir aucune estime et nul égard pour les usages : voilà ce qui est le propre du religieux mendiant. 3631.

» Que le sage à l’âme comprimée, qui habite dans les forêts, emploie tous ses efforts à dissiper cette nuit de l’ignorance, qui subjugue les mondes et livre les gens de bien au pouvoir de l’amour. 3632.

» Quand l’anachorète des forêts s’est dégagé dans les bois des éléments de son corps, il fait entrer dans la récompense de ses vertus dix de ses aïeux et dix de ses descendants avec lui-même, qui est le vingt-et-unième. » 3633.

« En combien de classes sont les anachorètes ? En combien d’espèces sont les vœux de silence ? Explique-nous cela, s’enquit Ashtaka ; nous désirons le savoir. » 3634.

« Qu’il habite dans la forêt et qu’il ait le village derrière lui, répondit Yayâti ; ou qu’il habite dans le village avec le bois par derrière : ce n’en sera pas moins, souverain des hommes, un anachorète. » 3635.

« Comment, reprit Ashtaka, s’il habite la forêt, peut-il avoir le village, et, s’il habite le village, peut-il avoir le bois derrière lui ? » 3636.

« L’hermite, qui vit dans les bois, répondit Yayâti, s’il n’use pas d’un régime, qui tienne encore au village, fait dire qu’il habite dans les forêts et que le village est derrière lui. 3637.

» On dit de l’anachorète, errant même sans maison, ni