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points de l’espace, reprit Çoukra ; moi, je ne puis endurer qu’on outrage ma fille ; car elle m’est chère. 3340.

» Conciliez-vous Dévayânî, en laquelle est toute ma vie : c’est moi, de qui la puissante contemplation attire la félicité sur vous, comme Vrihaspati sur le roi des Dieux ! »

« Quelque richesse, quelque nombre de chevaux, d’éléphants et de vaches, reprit Vrishaparvan, que les rois des Asouras possèdent sur la terre, tu en es le maître, fils de Bhrigou, comme tu es le maître de moi. » 3341-3342.

« Si je suis le maître, éminent Asoura, de toutes les richesses, que possèdent les rois des Daityas, répondit Çoukra, vous n’en avez pas moins à vous concilier Dévayânî. » 3343.

Vaîçampâyana dit :

À ces mots, Vrishaparvan de répondre : « Qu’il en soit ainsi ! » et le grand poète, fils de Bhrigou, s’en fut trouver sa fille et lui raconter la chose. 3344.

« Si tu es le maître de la richesse du roi, observa Dévayânî, je ne le sais pas autrement que par toi, fils de Bhrigou, mon père : que le roi vienne donc m’en informer lui-même. » 3845.

« Dévayânî, vierge au candide sourire, je te donnerai la chose désirée, que tu voudrais obtenir, lui dit alors Vrishaparvan, quelque difficile à donner qu’elle soit. » 3346.

« Ce que je désire, c’est ta fille Çarmishthâ pour esclave avec ses mille suivantes, reprit Dévayânî. Qu’elle s’en vienne derrière moi aux lieux, où est mon père, qui me la donnera. » 3347.

« Lève-toi, nourrice ! fit alors Vrishaparvan ; cours ! Amène promptement Çarmishthâ. Qu’elle satisfasse le désir, que ressent Dévayânî. » 3348.