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senteurs de ton âme, te communiquera sans doute la science, qui est en elle. » 3198.

Katcha, le fils de Vrihaspati, répondit ce mot : « Oui ! » et, honoré de tous les Dieux, il se mit en route pour se présenter devant Vrishaparvan. 3199.

Cette mission des Souras lui fit accélérer son pas ; il vit Çoukra dans la ville du roi des Asouras et lui tint ce langage : 3200.

« Tu vois en moi le petit-fils du rishi Angiras et le fils de Vrihaspati ; je m’appelle Katcha. Que ta sainteté me reçoive pour son disciple. 8201.

» Je m’engage à rester mille années dans le plus rigoureux noviciat sous ta direction. Brahme, consens à ma demande. » 3202.

« Katcha, lui répondit Çoukra, sois le bienvenu ici : j’accueille ta parole. Je t’honorerai, toi, qui mérites de l’être : honoré soit Vrishaspati ! » 3203.

Katcha, reprit Vaiçampâyana, dit : « Qu’il en soit ainsi ! » et prononça le vœu, que lui enjoignit Çoukra-Ouçanas, le petit-fils de Kavi ou Brahma, 3204.

Il accepta le temps fixé du vœu comme il est dit, et le passa, Bharatide, à gagner les bonnes grâces de son maître spirituel et de la belle Dévayânî. 3205.

Jeune, avaient dit les Dieux, il ne pourra manquer jamais de plaire à tous les deux par ces grâces de la jeunesse, qui charment les sens ; mais il captivera surtout Dévayânî par le chant, la danse et les instruments de musique. 3206.

Il excellait, Bharatide, à charmer Dévayânî, vierge d’une jeunesse accomplie, avec des fleurs, des fruits et la diligence pour ses commissions. 3207.

Dévayânî elle-même en secret amusait par son chant et