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sa femme, valent chacun à leur père autant que cinq fils achetés, acquis, retranchés de leurs familles, et nés au sein d’autres femmes. 3090-3091.

» Les épouses donnent naissance à des fils, qui accroissent la joie du cœur, qui procurent la gloire du devoir accompli, qui sont, pour ainsi dire, les barques du devoir, où les aïeux sauvés traversent les flots du Naraka. 3092.

» Ne veuille donc pas, roi des rois, abandonner ton fils, et tu sauveras, monarque de la terre, la vérité, le devoir et toi-même ! 3093.

» Ne jette point ici un mensonge, lion des Indras humains ! Un lac vaut mieux que cent puits : un sacrifice vaut mieux que cent lacs ; un fils est préférable à cent sacrifices : mais la vérité même vaut mieux que cent fils !

» On mit dans une balance, d’un côté un millier d’açva-médhas, sur l’autre plateau la vérité seule, et la vérité l’emporta sur les mille açva-médhas. 3094-3095.

» Avoir lu tous les Védas, s’être baigné dans tous les tîrthas : une parole de vérité, sire, égale tous ces mérites ou plutôt ces mérites ne l’égalent pas. 3096.

» L’accomplissement des observances de caste n’est pas égal à la vérité : il n’y a rien de plus grand que la vérité ; il n’existe rien au monde de plus odieux que le mensonge ! 3097.

» La vérité est le premier Véda, la vérité est la première loi ; ne foule pas aux pieds notre convention, roi puissant, et que la vérité soit bienvenue de toi ! 3098.

» Si tu mets ton amour dans le mensonge, si tu es sans foi, eh bien ! je m’en vais de moi-même ; je n’ai rien de commun avec un être comme toi ! 3099.

» Mon fils gouvernera sans toi, Doushmanta, ce globe