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Kaçyapa, qui a thésaurisé la pénitence : restez là jusqu’à mon retour ! » 2876.

Le souverain des enfants de Manou s’avança vers ce bois, semblable au Nandana, et, quand il eut satisfait sa soif et sa faim, le roi en ressentit une grande joie. 2877.

Le monarque déposa les insignes de la royauté ; puis, accompagné de son pourohita et suivi de ses ministres, il s’approcha du saint hermitage. 2878.

Il désirait y voir l’immortel maharshi, vénérable montagne de pénitences : il contemplait ce lieu d’hermitage, pareil au monde de Brahma, 2879.

Résonnant du chant des abeilles, habité par des tribus d’oiseaux variés. Le monarque entendit là, tandis qu’on célébrait les oblations dans l’hermitage, les hymnes du Ritch scandés suivant l’ordre des pieds par les principaux chantres du Rigvéda. 2880.

L’hermitage resplendissait de rishis bien disciplinés, aux âmes domptées, aux rigides observances, versés dans l’Yadjous, versés dans les Védângas, versés dans la science des sacrifices, qui psalmodiaient d’une voix douce les hymnes du Sâman, les odes extraites de l’Atharva-çiras, avec les chants du Bhârounda-Sâma. 2881-2882.

Les plus excellents brahmes de l’Atharva-Véda, les brahmes du Sâman, avec la multitude des choses propres au sacrifice, récitaient la Sanhitâ associée à la marche des vers. 2883.

L’hermitage fortuné resplendissait, comme un second monde de Brahma, et répétait les voix d’autres brahmes, doués de l’harmonie des sons, 2884.

Consommés dans la célébration des sacrifices, habiles dans la science de l’ordre des cérémonies, possédant la