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Là, à l’aspect de mainte et mainte place, ornée par des faisceaux de fleurs, environnée par des berceaux de lianes, accroissant le plaisir du cœur, le monarque à la grande splendeur fut rempli d’une joie délicieuse. Ce bois resplendissait d’arbres semés de fleurs, s’embrassant les uns les autres, semblables aux drapeaux du grand Indra. 2856-2857.

C’était une forêt entièrement habitée par des troupes de Siddhas et de Tchâranas, par les chœurs des Gandharvas et des Apsaras, par des Kinnaras et des singes, ivres de joie. 2858.

Un vent frais, doux, parfumé, disséminant le pollen des fleurs, se promenait dans le bois et semblait ne s’approcher des arbres que pour badiner avec eux. 2859.

Voilà de quels dons parée s’offrait aux yeux du roi cette forêt, source de rivières ou de viviers et semblable à des masses de drapeaux arborés. 2860.

Mais, tandis qu’il promenait ses regards à travers ce bois aux volatiles tout épris de joie, il vit une station d’hermitages, amœne, ravissante, 2861.

Pleine d’arbres divers et flamboyante de feux sacrés. Le fortuné prince alors de saluer ces retraites saintes,

Couvertes d’Yatis et de Bâlikhilyas, habitées par des troupes de solitaires, semées de chapelles pour le feu perpétuel, jonchées de couches de fleurs, 2862-2863.

Et brillantes de la vive réverbération des montagnes. Il éprouva, sire, un sentiment de plaisir, en voyant des tigres familiers bondir au milieu des gazelles sur les bords de la Mâlinî, sainte rivière aux limpides ondes, couvertes de bandes variées d’oiseaux, délicieux trésor pour un bois d’anachorètes. 2864-2865.