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mots, la grâce, qu’elle choisit, fut d’exhaler de tous ses membres le plus exquis des parfums. 2409.

Le brahme ne lui refusa pas le don, que son cœur avait désiré sur la terre et, grâce à cette faveur, il ne lui manqua plus rien des qualités, qui peuvent orner la personne des femmes. 2410.

Elle s’unit d’amour avec le rishi, qui faisait des œuvres si merveilleuses et, par ce dernier don, elle fut connue en toute la terre sous le nom de Gandhavatî, l’odoriférante. 2411.

Les hommes en respiraient le parfum sur la terre à un yodjana de distance, d’où lui vint son autre nom d’Yodjanagandhî. 2412.

Satyavatî, joyeuse d’avoir obtenu cette grâce, devint l’épouse de Parâçara et mit au monde un fils d’un accouchement subit au milieu d’un sacrifice et dans une île de l’Yamounâ : ce fut l’énergique Vyâsa. Celui-ci tourna son esprit vers la pénitence avec l’agrément de sa mère. 2413-2414.

« Moi, quand on m’appellera, dit-il, je donnerai mes conseils dans les affaires. » Ainsi Dwaîpâyana naquit de Parâçara au sein de Satyavatî. 2415.

Parce qu’il avait reçu le jour, enfant nouveau-né, dans un dwîpa, c’est-à-dire, une île, on l’appela Dwaîpâyana. Comme il vit que dans chaque youga l’expression des lois, ce sont les vers, et que les mortels donnent à leur siècle et à leur âme l’empreinte de l’youga, il rédigea, vyâsa, les Védas par le désir de faire une chose utile à Brahma et aux brahmes, d’où lui vint son illustre nom de Vyâsa. 2416-2417.

Il fit lire les Védas et le Mahâ-Bhârata, qui en est un