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Un jour, des hommes, qui vivent du poisson, prirent celui-ci dans leurs filets : alors, ô le plus vertueux des Bharatides, on arrivait au dixième mois. 2390.

Le poisson ouvert, ils retirent du ventre un couple d’enfants, mâle et femelle. À la vue de cette merveille, ils courent en porter la nouvelle au roi. 2391.

« Sire, lui disent-ils, ces deux êtres humains étaient dans le corps d’un poisson. » De ces enfants, le roi Ouparitchara se chargea du mâle, 2392.

Qui devint un roi vertueux, attaché à la vérité, qu’on appelait Matsya. La nymphe, délivrée de la malédiction, reprit aussitôt sa forme céleste. 2393.

Bralima jadis avait dit à la belle, tombée dans la condition des bêtes : « Quand tu auras mis au jour deux êtres humains, tu seras libérée des chaînes de la malédiction ! » 2394.

Après que, par sa mort sous le couteau du tueur de poissons, elle eut enfanté ces jumeaux, elle quitta ses formes de poisson, recouvra sa beauté divine, 2395.

Et l’Apsara de nouveau parcourut les routes des Siddhas, des Rishis et des Tchâranas. La jeune Matsyâ, sa fille, à l’odeur de poisson, 2396.

Fut donnée par le roi Vasou à certain pêcheur :

« Qu’elle soit ta fille ! » lui dit Ouparitchara. Elle était douée d’intelligence et de beauté ; elle réunissait en elle toutes les qualités. 2397.

Satyavatî, c’est ainsi qu’elle se nommait, Satyavatî ne cessait pas d’exhaler en tout temps une senteur de poisson, qu’elle devait à son habitation chez un pêcheur ; mais elle avait un charmant sourire. 2398.

Paraçara, dans un pèlerinage aux tîrthas, la vit