composer en trois années le Mâhâ-Bhârata depuis le commencement. 2321-2822.
Le grand saint fit cette œuvre au milieu de ses macérations et de sa pénitence, on peut donc la réciter aux brahmes dans le cours même dans leurs mortifications. 2323.
Les brahmes, qui feront écouter, et les hommes, qui entendront cette sublime et sainte narration du Bhârata, que récita jadis Krishna-Vyâsa, purifiés de plus en plus, ne resteront jamais dans l’imperfection des œuvres. Que tout homme, qui désire exceller dans le devoir, 2324-2325.
Entende toute cette histoire ! Il atteindra par elle à la perfection. L’enfant de Manou, qui obtient l’entrée du ciel, n’en reçoit pas une satisfaction égale 2326.
À celle, que l’on goûte, une fois entendue cette histoire si pure. L’homme plein de foi, adonné à la vertu, qui entend et fait entendre cette merveille à d’autres, 2327.
Acquiert autant de mérite que s’il avait célébré un açvamédha ou un râdjasoûya. Tels que ces deux trésors des pierreries sont appelés, celui-ci l’auguste mer, celui-là le mont Mérou, tel ce poème est nommé le Bhârata. Il marche en effet de pair avec les Védas ; il est purificateur au plus haut degré. 2328-2329.
Il est digne d’être ouï, c’est le plaisir des oreilles ; il purifie, il augmente la vertu. Celui qui donne, sire, à un saint brahme, religieux mendiant, le Bhârata, cette sainte histoire, que je vais raconter au fils de Parîkshit, c’est comme s’il lui donnait toute la terre avec la ceinture de ses montagnes. 2330-2331.
Écoute-le, exposé entièrement par moi, ce récit, qui remplit de joie. L’anachorète Krishna-Dwaipâyana, toujours sous l’inspiration, a composé en trois années le Mâhâ--