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ont pour base l’intérêt et le devoir, c’est-à-dire, l’histoire des monarques et des magnanimes rishis ? » 8-16.

« Ce que nous désirons entendre, c’est l’histoire, qui fut racontée jadis par Dwaîpâyana, le plus grand des pénitents, répondirent les anachorètes, et dont le récit, écouté par les Dieux et les Brahmarshis, en reçut les applaudissements. C’est la sainte collection de l’œuvre admirable de Vyâsa, conforme aux quatre Védas, le meilleur des récits, composé de chapitres en mètres différents, où respire la plus fine logique, et dont la parure est le sens des Védas ; collection pure, enlevant la crainte et le péché, formée des sujets entrelacés d’un itihâsa, qui est la substance du Mahâ-Bhârata, revêtue de tous les ornements, augmentée de nombreux Çâstras, elle, qu’a inspirée Brahma, et que Vaîçampâyana a fidèlement racontée au roi Djanamédjaya par l’ordre de Dwaîpâyana avec l’approbation des rishis. »

Le Soûtide répondit : « Quand j’aurai d’abord fait hommage à l’Homme primitif, Içana, très-adoré, très-loué ; à l’Être absolu, droit, éternel, révélé et irrévélé, essence de l’ineffable monosyllabe, non-existant, ou plutôt qui est et qui n’est pas, qui est tout, qui est supérieur à ce qui existe et n’existe pas ; au créateur antique, suprême, impérissable de ce qui a précédé ou qui a suivi ; à Vishnou, appelé aussi Hrishikéça et Hari, le chef des êtres, le seigneur de ce qui se meut et ne se meut pas, pur, sans péché, heureux, qui donne le bonheur ; j’exposerai ensuite l’idée sainte de l’œuvre admirable du magnanime Vyâsa, l’éminent rishi, honoré ici par tous les mondes ; cette histoire, que plus d’un poète a déjà racontée, que d’autres en ce moment racontent et que d’autres encore raconteront après eux sur la terre ; cette