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va ta révérence avec tant de hâte ? Quelle chose veut-elle faire ?» 1978-1979.

« Brahme, lui répondit Kaçyapa, je vais chez un roi, qui se nomme Parikshit, le plus excellent des Kourouides. Il sera consumé aujourd’hui même par le venin du serpent Takshaka. 1980.

» Aussi vais-je en courant lui porter à l’instant sa guérison. Le serpent ne pourra, certes ! pas triompher de lui, moi étant à ses côtés. 1981.

» Pourquoi veux-tu, reprit Takshaka, rendre la vie à celui, que j’ai mordu ? C’est moi, brahme, qui suis Takshaka. Vois quelle est ma prodigieuse puissance ! 1982.

» Tu n’es pas capable de rendre la vie au roi, si je le mords. » Ces paroles dites, il mordit là un grand arbre, et celui-ci, à peine touché par sa dent, fut réduit en cendres ; mais Kaçyapa de ressusciter l’arbre aussitôt. 1983.

Ensuite, Takshaka recourut aux moyens de séduction : « Dis-moi quel est ton désir ; » et Kaçyapa répondit à ces mots du serpent : 1984.

« C’est un désir de richesses, qui me conduit là. » A ces paroles, Takshaka fit cette réponse au magnanime d’une voix insinuante : 1985.

« Accepte de moi plus de richesses, que tu n’en peux demander à ce roi, et retourne chez toi, hermite sans péché. » 1986.

Il dit, et Kaçyapa, le plus grand des hommes, ayant reçu de Takshaka les richesses, qu’il souhaitait, reprit le chemin de son hermitage. 1987.

Tandis que le brahme s’en revenait, Takshaka de s’introduire sous une forme nouvelle auprès de ton père, le monarque équitable et le roi des rois, qui se tenait dans