réponses des ministres au souverain sur la mort de Parîkshit. 1934.
« Vos excellences savent, leur dit-il, comment a vécu mon père et de quelle manière, le temps venu, ce roi célèbre fut plongé dans la mort. 1935.
» Quand j’aurai ouï complètement de vos bouches la vie de mon père, j’irai d’un pas sûr au bonheur, sans trouver jamais ce qui en est l’opposé. » 1936.
A ces paroles du magnanime, les ministres interrogés, tous hommes savants et versés, dans le devoir, tinrent ce langage au roi Djanamédjaya : 1937.
« Écoute, prince, lui dirent-ils, cette histoire de ton magnanime père, que tu demandes ; apprends de quelle manière ce roi des rois a reçu la mort. 1938.
» Ton père fut ici-bas un prince au grand cœur, à l’âme juste, le protecteur des créatures : écoute de quelle façon a péri ce magnanime. 1939.
» Maintenant les quatre classes dans leurs attributions respectives, il les gouvernait suivant la justice, et, bien instruit du devoir, ce monarque semblait le devoir même incarné sur la terre. 1940.
» Chéri de la fortune, héros d’une incomparable vaillance, il protégeait la sainte terre : il n’avait pas d’ennemis et nulle part on ne voyait un ennemi en lui-même.
» Il fut, comme le créateur, égal pour toutes les créatures. Kshatryas, brahmes, vaîçyas, çoûdras, tous animés d’un bon esprit et ne sortant jamais des fonctions prescrites à chaque ordre, étaient, sire, bien gouvernés sous ses lois. Il nourrissait les veuves, les orphelins, les estropiés et les malheureux. 1941-1942-1943.
» D’un aspect aimable pour tous les êtres, comme s’il