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faible reste, et vous tomberez alors, c’est évident ! la tête en bas, dans cette caverne. 1820.

» La vue de cette cruelle infortune, où vous êtes plongés, la tête pendante, excite en moi de la douleur : que puis-je faire qui vous soit agréable ? 1821.

» Dites-moi, sans tarder, si je puis vous racheter de ce malheur avec le quart, ou le tiers, ou même la moitié de mes pénitences : ou bien que toutes vos révérences se rachètent avec la totalité du mérite acquis par mes pénitences : quelles en disposent ici de cette manière à leur bon plaisir. » 1822-1828.

« Ta sainteté, qui désire nous sauver, lui répondirent les mânes, est riche de mortifications et vouée à la continence ; mais, ô le plus grand des brahmes, la pénitence ne peut rien ici pour nous délivrer. 1824.

» Ô le plus vertueux des êtres, qui sont doués de la parole, nous avons nous-mêmes un trésor de pénitences, mon enfant ; et si nous tombons dans l’impur Niraya, c’est par l’extinction seulement de notre postérité. 1826.

» Donner le jour à des fils est le suprême devoir, a dit le créateur. Pendants ici, mon enfant, notre science est obscurcie ; 1826.

» Car nous ne savons pas même qui tu es, toi, de qui l’énergie est célèbre dans le monde. Tu es riche de pénitences, tu occupes un rang élevé dans la vertu, toi, que la seule pitié conduit à plaindre notre immense infortune vraiment à plaindre. Écoute, brahme, qui nous sommes. Tu vois en nous de ces rishis aux vœux parfaits, qu’on appelle Yâyâvaras. 1827-1828.

» C’est l’extinction de notre postérité, qui nous a fait tomber ici du monde de la pureté : nous avons perdu le