Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/215

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« J’ai besoin de richesses, lui répondit Kaçyapa, et je vais là pour en obtenir : donne-les-moi, reptile ; et, possesseur de ces richesses, je retournerai chez moi. » 1781.

« Retourne-t-en, ô le plus grand des brahmes, et je te donnerai une richesse supérieure à tout ce que tu peux demander à ce roi. » 1782.

À ces paroles de Takshaka, reprit le Soûtide, l’intelligent Kaçyapa à la bien grande splendeur, le plus vertueux des brahmes, tourna ses réflexions sur le roi ; 1783.

Et, comme il vit à la lumière d’une science divine que la vieillesse avait conduit le roi Pândouide au terme de sa vie, l’éminent anachorète s’en revint chez lui, après qu’il eut reçu de Takshaka autant de richesse, qu’il en désirait. Le magnanime Kaçyapa retourné en son hermitage à cette condition, 1784-1786.

Takshaka se rendit à toute hâte dans la ville, qui a tiré des éléphants son nom d’Hastinapoura. Arrivé là, il apprit que le puissant monarque se défendait de toutes ses forces avec des incantations, des prières mystiques et des antidotes. Alors, continua le Soûtide, il pensa : « Il me faut tromper ce roi à l’aide d’un stratagème. Mais à quel moyen recourir ? » Ses réflexions faites, le serpent Takshaka envoya vers le roi quelques serpents sous des formes de religieux pénitents, avec de l’eau, des herbes kouças et des fruits : « Allez sans crainte vers le roi, dit-il, comme si vous étiez amenés par cette affaire ; 1786-1787-1788-1789.

» Et faites accepter au monarque cette eau, ces fleurs et ces fruits. » Ceux-ci, reprit le Soûtide, agirent suivant les instructions, que leur avait données Takshaka. 1790.

Ils offrirent au roi des fruits, de l’eau, de l’herbe