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montagne, apporte aux serpents l’ambroisie. » Cela dit, ajouta le Soûtide, Kaçyapa répandit ses bénédictions sur Garouda : 1371-1372.

« Que la bonne fortune t’accompagne dans cette lutte avec les Dieux ! Que la jarre d’or, que les brahmes, que les vaches, que tout ce qui existe d’éminent, de fortuné, de propice, t’assiste, volatile aux grandes forces, dans le combat engagé contre les Dieux ! 1373-1374.

» Que le Rig-Véda, l’Yadjour, le Sâma, les eaux, les oblations, tous les mystères et tous les Védas soient ta force ! » 1375.

Après ces paroles de son père, Garouda s’en alla vers le lac. Il vit ces limpides eaux, remplies d’oiseaux de toutes les espèces. 1376.

Là, au souvenir des paroles de son père, le volatile d’une terrifiante impétuosité saisit l’éléphant dans une serre et la tortue dans l’autre. 1377.

Puis, l’oiseau de s’envoler au plus haut des airs. Il arriva près d’un tîrtha peu étendu, et descendit vers des arbres célestes. 1378.

Ceux-ci épouvantés de trembler, secoués par le vent de ses ailes : « Pourvu qu’il ne nous brise pas ! » se disaient-ils. Alors qu’il eut vu ces arbres divins aux branches d’or, aux fruits excitant le désir, tous les rameaux et le tronc agités par la peur, le voyageur ailé s’en alla vers d’autres d’une beauté sans égale. 1379-1380.

C’étaient de grands arbres tout resplendissants, aux branches de lapis-lazuli, aux fruits d’or et d’argent. La mer les environnait de ses ondes. 1381.

Là, un arbre de sandal très-haut et de prodigieuses di-