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Coupée avec le tchakra, la grande tête du faux Dieu, semblable à la cime d’une montagne, jeta un épouvantable cri et vola dans les airs. 1165.

Le tronc palpitant du monstre tomba sur le sol de la terre, ébranlant tout le globe avec ses îles, ses bois et ses montagnes. 1156.

De là une haine éternelle, acharnée, fut jurée au soleil et à la lune par la tête de Râhou, qui n’a point cessé de les dévorer jusqu’à nos temps mêmes. 1157.

Soudain renonçant à ses formes non pareilles de femme, l’adorable Vishnou fit trembler tous les Dânavas avec des armes variées, effroyables. 1158.

Alors s’éleva près des ondes salées entre les Dieux et les Asouras une grande bataille, plus terrible que toutes les autres. 1159.

On vit tomber de toutes parts les traits barbelés, grands, acérés, les leviers de fer à la pointe bien aiguisée et les divers projectiles. 1160.

Les Démons, fendus par les épées et les épieux de fer, mutilés par les tchakras, tombaient sur le sol de la terre, vomissant des ruisseaux de sang. 1161.

Les têtes, parées de joyaux d’or brûlé, volaient sans relâche, tranchées dans le combat par des haches épouvantables. 1162.

Les cadavres des grands Asouras gisaient, oints de sang, pareils à des sommets de montagne, rougis par les métaux. 1163.

Ce n’était çà et là que des voix confuses, par milliers, de guerriers s’entre-déchirant avec des nuées de flèches, qui obscurcissaient le soleil. 1164.

Le bruit des combattants, qui se donnaient