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sereine, aux cent mille rayons, la lune toute brillante de ses rayons froids. » 1136.

Après elle, sortit des flots de ce beurre clarifié Lakshmî, revêtue d’une robe blanche ; puis, la nymphe Sourâ ; ensuite, le blanc coursier. 1137.

Après lui, s’élança, produit de la crème des eaux, le diamant céleste, fortuné, aux rayons épanouis, Kâaustoubha, qui alla se placer sur la poitrine de Nârâyana. 1138.

Lakshmî, la nymphe Sourâ, la lune et le cheval, rapide comme la pensée, abordant la route du soleil, passèrent du côté, où se tenaient les Dieux. 1139.

Puis, s’éleva des eaux, revêtu d’un corps, le médecin des Dieux, Dhanvantari, portant une blanche aiguière, où était l’ambroisie. 1140.

A la vue de cette chose, la plus étonnante des merveilles, une grande clameur éclata au milieu des Démons, qui s’écriaient tous par le désir de cette ambroisie : « À moi cela ! » 1141.

Le dernier apparut le grand éléphant à la taille démesurée, aux quatre blanches défenses, Airâvana, la monture de cet Immortel, qui tient la foudre. 1142.

Un barattement excessif fit naître un nouveau produit, le poison Kâlakoûta, qui, flamboyant comme le feu, enveloppa soudain le monde de ses mortelles vapeurs. 1143.

À peine la triade des mondes en eut-elle respiré l’odeur, qu’elle resta sans connaissance ; mais, à la parole de Brahma, aussitôt, pour sauver l’univers, Çiva d’avaler ce poison. 1144.

Le vénérable Içwara, qui est le corps de la prière mystique, garda ce venin dans son cou, et désormais il en fut