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Arouna, qui chemine sur la voûte des deux, où, tous les jours, on le voit s’avancer au temps de l’aurore. 1088.

Il est assis sur le char du soleil, il exerce l’office de son cocher. Au temps révolu, naquit enfin lui-même Garouda, le dévorateur des serpents. 1089.

À peine né, délaissant Vinatâ, ce monarque des oiseaux s’élança dans les cieux, où, continuellement affamé, il emporte la nourriture, que le Créateur a destinée pour lui, ces reptiles, dont il doit se repaître, ô le plus illustre des Bhargavains. 1090.

Dans ce même temps les deux sœurs, ajouta le Soûtide, virent Outchtchaîççravas, le cheval d’Indra, s’avancer devant elles, anachorète, opulent de pénitences. 1091.

Toutes les troupes des Dieux honoraient dans sa marche ce coursier sans rival, aux belles formes, né au milieu de l’ambroisie barattée et la perle des chevaux, 1092.

Fortuné, céleste, immortel, doué d’une force toute-puissante, le plus grand des chevaux, le plus distingué des animaux et dans lequel on saluait tous les caractères de la beauté. 1093.

En quel pays et comment, dis-moi, interrompit Çâaunaka, les Dieux ont-ils baratté cette ambroisie, où naquit ce quadrupède à la grande vigueur, à la grande splendeur, le monarque des chevaux ? 1094.

Le Mérou est une montagne sublime, rayonnante, aux masses de splendeur, qui fait honte avec ses pics éblouissants d’or aux clartés mêmes du soleil, répondit le petit-fils de Soûta, 1095.

Varié, immesurable, paré d’or, insurmontable à la multitude des hommes vicieux, hanté par les Dieux et les Gandharvas ; 1090.