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touchés de compassion, autour d’elle : Swastyàtréya, Mahâdjânou, Kouçika, Çankhamékhala, Ouddâlaka, Katha même, Swéta à la vaste renommée, Bharadvâdja, Kâau- nakoutsya, Arshtishéna, Gâautama, 957-958.

Pramati avec son fils et les autres habitants du bois. A la vue de cette jeune fille, tuée par le venin du serpent, ils se mirent à pleurer, saisis de compassion ; mais Rourou sortit en proie à sa douleur. 959.

Tandis que ces magnanimes brahmes étaient assis là, continua le Soûtide, Rourou, s’étant retiré dans l’épaisseur de la forêt, poussa les cris, que lui arrachait son immense affliction. 960.

Tourmenté par le chagrin, il gémissait de la plus touchante manière et jetait ces plaintes, sorties de sa tristesse, au souvenir que Pramadvarâ était sa fiancée ! « Elle gît sur la terre, cette femme gracieuse, mettant le comble à mon deuil ! 961.

» Est-il pour tous ses parents une douleur au-dessus de cette douleur ? Si j’ai donné l’aumône, si j’ai cultivé la pénitence, si j’ai pleinement satisfait tous mes gourous, qu’en récompense la vie soit rendue à ma fiancée ! Si, depuis le jour de ma naissance, j’ai comprimé mon âme et gardé strictement les observances, qu’en rémunération de ces mérites la noble Pramadvarâ ressuscite à la vie ! » Tandis qu’il se lamentait ainsi dans sa douleur à cause de sa fiancée, 962-963-964.

Un messager des Dieux vint le trouver dans ces bois et lui tint ce langage : « Ces paroles, que t’arrache le chagrin, dit l’envoyé des Immortels, sont dites en vain, Rourou. 965.

» Car la vie ne rentre plus dans un mortel, une fois