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vu Pramadvarâ dans l’hermitage du solitaire, fut alors blessé par l’Amour. 947.

Il fit informer son père de sa passion par ses amis, et Pramati, le fils de Bhrigou, demanda la jolie fille à l’illustre Sthoûlakéça. 948.

La jeune Pramadvarâ fut accordée à Rourou par son père adoptif, qui fixa le mariage au premier jour d’une constellation lunaire, favorable à l’hyménée. 949.

Il ne restait plus que peu de jours à s’écouler jusqu’au mariage, quand la noble jeune fille, jouant avec ses compagnes, ne vit pas un long serpent, qui dormait en travers sur sa route ; et, jetée sur lui par la mort, elle pressa de tout son pied le reptile, comme si elle avait envie de mourir. 950-951.

La bête, excitée par la mort, de plonger profondément ses dents imprégnées de poison dans le corps de la belle étourdie. 952.

A peine eut-elle été mordue qu’elle tomba aussitôt sur la terre, sans couleur, son éclat effacé, l’âme telle qu’une parure échappée. 953.

Les cheveux épars, inanimée, inspirant la désolation à ses femmes, on ne pouvait la regarder maintenant, elle, qui tout à l’heure était la plus digne de fixer tous les yeux. 954.

Tuée par le venin du serpent, cette vierge à la taille fine semblait endormie sur la terre, et la mort elle-même lui prêtait de nouveaux charmes. 955.

Son père et les autres pénitents la virent étendue, sans mouvement, sur le sol de la terre, et belle dans sa pâleur comme un lis blanc. 956.

Ensuite les plus éminents des brahmes se rassemblent.