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donna un nom et l’appela Badhoû-vara, la rivière de l’épouse. 898-899-900.

C’est ainsi que naquit Tchyavana, cet illustre fils de Bhrigou. À la vue de cet enfant, à la vue de sa dame, celui-ci, ému de colère, interrogea Poulomâ, son épouse.

« Qui l’a révélée à ce Démon, qui voulait t’enlever ? demanda Bhrigou ; car ce Rakshasa ne savait pas, femme au charmant sourire, que tu étais mon épouse. 901—902.

» Dis-le moi dans la vérité, car je veux le maudire dans ma colère ! Qui brave ainsi mes imprécations ? Qui donc fut coupable de cette faute ? 903.

« Révérend, lui répondit Poulomâ, c’est le Feu, qui m’a révélée au Rakshasa. Celui-ci alors de m’enlever, malgré les cris, que je poussais, comme une aigle de mer. 904.

» C’est la splendeur de cet enfant, ton fils, qui m’a sauvée. Le Démon réduit en cendres, m’a lâché et il est tombé, » 905.

À ces paroles de Poulomâ, Bhrigou, reprit le Soûtide, saisi de la plus ardente fureur, maudit le Feu dans sa colère et s’écria : « Tu seras celui, qui dévore tout ! » 906.

Maudit par Bhrigou, le Feu irrité, continua le Soûtide, lui tint ce langage : « Pourquoi m’as-tu, brahme, infligé ce châtiment ? « 907.

» Si, interrogé, j’ai dit la vérité, quelle faute ai-je commise en cela, moi, de qui l’âme est également véridique et soumise au devoir ? 908.

» Le témoin, qui, interrogé sur la vérité d’un fait, qu’il sait bien, répond un mensonge, frappe à mort, dans sa famille, sept de ses ascendants avec un égal nombre de ses descendants. 909.

» L’homme, qui ne dit pas la vérité sur une chose, qui