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Bhrigou : raconte-nous cette histoire ; nous sommes disposés à te prêter l’oreille. » 861.

« Ce qui a été lu jadis par le plus vertueux des brahmes, reprit le rejeton de Soûta, suivant la manière, dont Vaîçampâyana et les plus grands des brahmanes l’ont raconté ;

» Ce qui a été lu par mon père complètement, et par moi ensuite, écoutez-le maintenant. Indra et ses Dieux, les chœurs des Maroutes et les rishis 862-863.

» Ont honoré la noble race de ton ascendant, rejeton de Bhrigou. Je vais raconter à ta magnanimité l’histoire de cette primitive famille Bhargavaine, qui porte en soi les qualités d’un Pourâna. L’auguste maharshi Bhrigou, dit la tradition, est né du Feu dans le sacrifice de Varouna par Brahma ou l’Être-existant-de-lui-même. Le Bhargavain, qui porta le nom de Tchyavana, était le fils bien-aimé de Bhrigou. 864-865-866.

» Tchyavana eut un fils vertueux, nommé Pramati, et ce Pramati engendra lui-même au sein de Ghritâtchî un fils, appelé Rourou. 867.

» Pramadvarâ mit au monde un fils de Rourou : c’est le juste Çounaka, ton bisaïeul, qui aborda à la rive ultérieure des Védas ; 868.

« Prince illustre, docte, le plus instruit dans les Védas, honnête, véridique, humble, adonné à la pénitence et de qui la vie fut un jeûne continuel. » 869.

« Fils de Soûta, interrompit Çâaunaka, réponds à ma demande. D’où est venu au magnanime Bhargavain, son aïeul, cet illustre nom de Tchyavana ? » 870.

Bhrigou avait une épouse bien-aimée, lui répondit le petit-fils de Soûta ; elle se nommait Poulomâ. Un germe, né de la semence Bhargavaine, fut conçu dans son sein.