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» Ce vénérable brahme, chef de famille, possède la science nécessaire à ce sacrifice ; il est habile, fils de Soûta, ferme dans ses vœux et versé dans le Çâstra des forêts. 852.

» Il est véridique, adonné à la quiétude, voué à la pénitence, inébranlable dans ses observances ; nous devons tous le respecter : il faut l’attendre un moment. 853.

» Il est assis dans cet auguste sacrifice sur le siège le plus haut et le plus honoré. Ensuite, tu répondras aux demandes, que t’adressera ce brahme, le plus vertueux de tous. » 854.

« Qu’il en soit ainsi ! répondit le petit-fils de Soûta. Quand le gourou sera assis parmi vous, je raconterai des légendes pures, substance de qualités diverses. » 855.

Ensuite le plus grand des brahmes, ayant accompli suivant les rites toutes les cérémonies, rassasié les Dieux de ses prières et les mânes de ses libations, revint là, 856.

Où ces brahmes excellents, parfaits, inébranlables dans leurs vœux, entouraient, doucement assis, et le petit-fils de Soûta à leur tête, l’autel du sacrifice. 857.

Alors Çâaunaka, le chef de famille, tint ce langage, après qu’il se fut assis au milieu des assistants et des prêtres assis eux-mêmes : 858.

« Ton père a lu jadis entièrement le Pourâna, dit Çâaunaka. Est-ce que tu l’as, mon fils, lu toi-même dans son entier ? 859.

» On raconte dans le Pourâna les histoires célèbres et les plus anciennes familles des sages : nous avons entendu jadis ton père nous-mêmes raconter ces premières légendes. 860.

» Je désire entendre ici d’abord exposer la famille de