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parole de ses épouses ; car le maître ne m’a pas donné son ordre ainsi : « Tu feras même ce qu’on ne doit pas faire. »

Sur ces entrefaites, le maître, revenu du pays étranger, rentra dans son hermitage ; il apprit toute la conduite de son disciple ; il en fut satisfait. 747-748.

« Mon fils Outanka, lui dit-il, que ferai-je d’agréable pour toi ? En effet, tu m’as servi loyalement ; notre amitié l’un pour l’autre en est augmentée. Ainsi, je te donne congé ; tu verras tes vœux se réaliser tous. Va-t-en ! » 749.

« Que ferai-je moi-même, lui répondit Outanka, d’agréable pour toi ? car, disent les sages : 750.

» L’homme, qui donne, et l’homme, qui reçoit d’une manière opposée à la loi, encourrent, le premier la haine, le second la mort. 751.

» Aussi, en ce moment, où je reçois le congé de ta sainteté, voudrais-je lui offrir la chose, qu’elle désire, en reconnaissance de ses leçons. » — « Alors, mon fils Outanka, répondit le maître à ces mots, habite encore aussi long-temps chez moi. » 752.

Un jour, Outanka dit à son maître de nouveau : « Que ta sainteté commande ! Que lui offrirai-je en récompense de ses leçons ? » 753.

« Mon fils Outanka, lui répondit son gourou : « Voilà plusieurs fois que tu me presses de cette demande : « Que t’offrirai-je en récompense de tes leçons ? » Va donc trouver la maîtresse, demande-lui : « Qu’offrirai-je ? » et donne-moi le présent, qu’elle te dira. » À ces mots de son maître : « Ma dame, dit-il à sa maîtresse, le maître m’a donné permission de m’en aller habiter un chez moi : « J’irai, lui ai-je répondu, mais libre de ma dette, quand