aprez la Reflexion, la même Force pour mouvoir un Corps, ni la même Vigeur de Mouvement, qu’elles avoient au paravant. D’autant plus que les Corps terrestres, perdent d’eux mêmes, par le Choc continuel de leurs Atomes et par la Resistense des Ordres de Matieres, qui sont moins agitez, et qui ne contribuent que peu, ou point du tout, ai la Cause de la Pesanteur, une bonne Partie des Mouvemens entremêlez, que l’Agitation des Matieres plus deliées et plus vives, produit au dedans d’eux. Ont peut voir, dans ce qui precede, et dans ce qui suivra quelques unes des Réponces, que je voudrois faire, à ce qu’on pourroit objetter contre cette Suposition. Mais, si l’on convient qu’il n’y a vraisemblablement aucun Corps, dont le Ressortsoit absolument parfait, la Démonstration suivante tirera principalement sa force, de cette derniere Hypothèse.
Premierement soit le Corps (Fig. I) un Corps entierement solide, ou, dumoins qui ne laisse point traverser par nôtre Matière. Supposons d’abord, que cette Matiere soit en Repos, mais que tout d’un coup ses Parties soient mises dans une grande Agitation, indifferemment en tout sens. Et à Cause de l’Agitation égale de toutes Parts, ce Corps ne sera jamais chassé sensiblement hors de sa Place. Soit prise pour sa surface, une Partie infiniment petite , à la quelle soit mené le Plan Tangent ; de comme centre, soit derite la sphere . Soit cette sphere divisée en une Infinité de Pyramides, comme , qui sont tronquées en , infiniment prez du sommet. Ces Pyramides auront ainsi leurs Bases convexes extremement petites. Qu’on sypose les Pyramides prolongées de coté et d’autre à l’infini. Comme je supose, que la Matière agitée en tous sens, est divisée en parties extraordinairemt petites, et que leur Mouvement est trez prompt, il y a toujours dans une Pyramide, comme un grand nombre de Corpuscules, qui passent continuellement selon la Longeur de la Pyramide, et qui vont tomber sur la petite surface . Par exemple, sur la Base infiniment petite , elevons à la hauteur , le solide infiniment petit . L’espace , quoique infiniment petit, contient une Infinité de Particules de nôtre Matiere ; les quelles se repandant uniformement à la ronde, on dira, comme toute la Surface de la sphere, est au Disque apparent de vû de l’Espace ; ainsi le nombre infini de Particules qui vont fraper sur . Et quoique le Disque apparent de , vû de , soit infiniment petit, cependant il paroit par la doctrine des Infinis, infiniment plus grands les uns que les autres, que le Nombre des Particules, qui de l’Espace , vont frapper sur pourra encore être infini. Or ce que j’ai dit de l’Espace doit étre entendu de tout autre pareil Espace, pris en quelque Lieu que ce soit, d’où l’on puisse decouvrir la surface . Il est donc vrai, qu’il y a toujours, dans une Pyramide, comme un grand Nombre, ou même un Nombre infini de Corpuscules, qui passent continuellément selon la Longueur de la Pyramide, et qui vont tomber sur la petite surface . On peut distinguer dans la même, et dans celles qui sont également inclinées sur , diverses Classes de ces Corpuscules, selon leur grosseur, leur