diquer une maison de ton village qui ne soit pas une auberge, où en payant on veuille nous héberger pendant quelque temps.
— Foi de Giboulot, dit le gars, je connais pas ça… »
Mais comme il se grattait le front, il en fit sortir une idée.
« Tout de même… ajouta-t-il. Peut-être bien que Mme Hubert pourrait faire votre affaire. Elle a une maison à louer d’abord.
— Une maison, dit Charlot, une vraie maison ? Ça m’arrangerait joliment.
— Est-ce une bonne femme que cette madame Hubert ? dit Mimile.
— Oh ! la crème des bonnes femmes, et qui est gaie comme les fêtes de Pâques.
— Où demeure-t-elle ?
— Au bout du chemin, dans la grande rue du village, vers le milieu, à gauche ; on voit toujours un gros chat jaune couché en travers de la porte.
— C’est très-bien, Giboulot, voilà les vingt sous que je t’ai promis.
— Grand marci, dit Giboulot, j’ai jamais été si riche. »
Et il considérait avec joie la pièce de monnaie qui était toute neuve.
« Voilà, par-dessus le marché, une tablette de chocolat et un morceau de sucre, dit Charlot.
— Dites donc ? fit Giboulot attendri, vous ne payez pas de mine, mais vous êtes peut-être de bons petits messieurs tout de même, et si je pouvais laisser là mes oies, je vous y conduirais, chez Mme Hubert. »