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JEAN-PAUL

« place » vigoureusement droit sur le but, avec un tour spécial qui la fait dévier en arrivant.

— Deux prises !

La balle revient vite mais elle retourne de même.

— Trois prises ! Hors jeu !

L’arbitre fait un signe qui repousse le joueur malheureux.

Derrière le filet, le grand Vincent, de sa voix de stentor, proclame : Gagné, au bâton, Giroux, suivant !

Gagné s’avance, s’empare du bâton qu’il balance avec méthode pour assurer son coup.

— Au jeu !

Jean-Paul se sent plein d’ardeur ; les cris ne le dérangent plus ; il est tout à son jeu. La joute recommence. D’abord, une fausse balle. Puis une balle frappée juste au-dessus du lanceur. Mais le lanceur saute, l’attrape de sa main gauche et la relance au premier but avec la rapidité de l’éclair. L’arbitre fait un simple geste, et le frappeur se retire. Majeau, qui suit, ne vaut rien au bâton, c’est connu. « Une prise, deux prises, trois prises. Hors jeu. » On s’y attendait. Trois hommes hors jeu. Les équipes changent de position. Les joueurs qui reviennent du champ enfilent leur tricot, pour ne pas prendre froid, et, par petits groupes, s’étendent sur le gazon. La lutte reprend.