qui peut rendre plus aiguë la crise de l’adolescence, et pousser les jeunes à des excentricités qui ont besoin d’être contrôlées.
— On sait bien, si j’étais plus instruite, je saurais mieux résoudre ces problèmes. Tout le monde ne peut pas être des gens de profession.
— Ne vous en plaignez pas trop ! Les hommes de profession chez nous sont peut-être, pour un trop grand nombre, hélas ! les pères qui s’occupent le moins de leurs enfants. À certains jours, oui, un médecin ou un avocat sauront intervenir pour donner un ordre, régler une difficulté ; mais rares sont ceux qui suivent véritablement leurs fils pour les comprendre et les aider. Ils s’en rapportent au collège pour tout faire, jusqu’au jour où le collège, désespéré, réclame l’intervention du papa qui croit tout guérir en changeant l’écolier de maison. Les préoccupations consciencieuses et prudentes de nos familles de campagne valent bien mieux, croyez-moi, que l’insouciance trop commune de nos gens de ville.
— Rien ne sert de se préoccuper, si on ne sait pas quoi faire.
— Ne manquez pas de prier Dieu d’abord. Ensuite, soyez patiente. Gardez l’attitude que vous avez prise au sujet de ses relations : c’est la bonne. Il faut le préserver, même malgré lui. Faites-le travailler raisonnablement, mais tâchez de lui rendre le foyer agréable. Inutile de vouloir le réduire en un temps déterminé. Ne pas le prê-