Ô lac ! l’année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris quelle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m’asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s’asseoir !
Une autre fois, elle trouva un nouveau livre et lut un titre qu’elle ne comprit pas : « Tristesse d’Olympio ».
Jean-Paul s’affligeait à plaisir, se forgeait des rêves sombres à se faire pleurer, et se complaisait dans l’étrange volupté d’être triste.
À la fin, la bonne maman en eut le cœur navré. Que faire ? Allait-elle céder, tout lui permettre ? Mais ces poésies, qu’il lisait avec une passion mal dissimulée, indiquaient bien que son cœur fermentait, et que, par conséquent, la prudence était plus que jamais de saison. « Si je parvenais à le « raisonner », se dit-elle ! » Elle tenta un entretien où elle voulut mettre toute sa tendresse affectueuse. Jean-Paul se retrancha dans un mutisme désespérant.
Madame Forest résolut d’aller voir monsieur le Curé. Un après-midi, elle se fit conduire au village en voiture, et frappa au presbytère. Monsieur le Curé lui-même vint ouvrir. Prêtre de haute taille et solidement bâti, il portait d’ordinaire une barrette à larges cornes, ornée d’un gland souple qui lui tombait sur l’oreille gauche. Le teint plutôt foncé, il avait un visage où se révélait tout de suite une bonhomie attirante.