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Chapitre III

SUR LE LAC

Après l’enthousiasme des premiers jours de vacances, Jean-Paul commença à se sentir isolé. Habitué au bruit, à la foule, aux jeux organisés du Collège, il se trouvait un peu seul, même au sein de la famille. Lui qui s’était fait une félicité de ces temps de repos, déjà il était déçu et comme un peu désenchanté. Son ami Gaston surtout lui manquait. Que faire ?

Sa mère n’avait pas voulu lui imposer tout de suite le travail aux champs, malgré les doléances d’Edmond.

— Tu dois comprendre, lui expliqua-t-elle, que celui qui a passé l’année la plume aux doigts, n’a pas beaucoup d’entraînement à manier la fourche.

— Nous le ménagerons. Qu’il vienne seulement nous donner un coup de main.

— Ça lui répugne, vois-tu ! Laisse faire ; pendant les foins, il vous aidera.

En effet Jean-Paul prisait fort peu la besogne des habitants. Et ç’aurait été toute une bataille