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Chapitre XVIII

UN JOUR DE JOIE

Cette fois-là, un groupe d’élèves avaient d’autres préoccupations que les grands problèmes de la vie. La fanfare organisait son pique-nique annuel. Roland Barrette était, là comme ailleurs, le président. Très affairé, le lundi soir, il courut la ville pour obtenir l’autorisation d’aller au Parc Vessot, et pour se procurer les vivres nécessaires. On avait fait un programme imprimé à la gélatine, en style de « petits mots fins », avec toutes sortes de parodies d’Horace ou de Virgile.

Jean-Paul, n’étant pas du comité, n’avait eu qu’à jouir. Il jouissait de tout le plaisir présumé ; car selon l’adage ancien : « Le plus beau jour, c’est la veille ». À l’étude du soir, il fut vraiment distrait dans son thème latin.

Le lendemain matin, les membres de la fanfare descendirent du dortoir en pantalons blancs. À la messe de communauté, Jean-Paul chanta le solo du cantique :

Vers l’autel de Marie,
Marchons avec amour,
Vierge aimable et chérie,
Donne-nous un beau jour.