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JEAN-PAUL

Le camarade Forget s’assit un peu molesté par les rires de l’assistance. Camarade Président se leva et tenta une explication : « Dieu a établi une religion de charité, il nous a d’abord donné l’exemple de l’amour, mais il veut que nous nous aimions aussi entre nous, et que ceux qui ont reçu la foi la communiquent aux autres. »

Camarade Forest. — Alors il s’ensuit que l’acte de charité le plus parfait qu’on puisse accomplir sur la terre, est de porter aux païens la vérité du christianisme.

Camarade Président. — Je regrette d’interrompre cette discussion si intéressante, mais c’est l’heure de finir. La séance est levée jusqu’à jeudi prochain.

Quelle fut l’influence de ces réflexions dans l’âme de Jean-Paul ? Impossible de la définir exactement. Il y a des mouvements intérieurs qui ne se perçoivent pas, malgré leur action réelle et certaine.

Quoi qu’il en soit, Jean-Paul se tournait vers des pensées plus sérieuses, s’attachait à nombre de questions qui naguère encore le laissaient indifférent. Sa conversation surtout revêtait un caractère plus élevé. Les émotions très vives qu’il avait