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JEAN-PAUL

— Non, mon Père.

— Rien ! Vous couchez dans le dortoir numéro III, n’est-ce pas ?

— Oui, mon Père.

— Eh bien ! la nuit dernière, vous n’avez pas eu connaissance de quelque bruit, de quelque désordre ?

Jean-Paul allait répondre, quand le Père Supérieur l’arrêta d’un geste extrêmement grave :

— Pesez bien vos paroles et expliquez-vous sans détours. La chose a peut-être plus d’importance que vous ne le croyez.

— Mon père, la nuit dernière, je ne suis même pas allé au dortoir. Hier soir, je me suis senti mal en train en montant à l’étude, et j’ai demandé un billet pour l’infirmerie. J’y suis encore d’ailleurs, et j’irai tout de suite vous chercher une attestation du Frère Infirmier.

Le Père Supérieur, sans le paraître, fut tout à fait décontenancé. Et reprenant, de sa voix ordinaire :

— Non, j’accepte votre parole. Si vous n’étiez pas au dortoir, vous n’êtes pas en cause. Très bien ! allez.

Cependant une lueur surgissait en son esprit. Il avait entendu parler d’un certain