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la morte fiancée.

chacun notre domestique, et nous allâmes dans la forêt. Marino ayant remarqué que je n’avois songé à aucune disposition dans le cas où je serois tué, s’en chargea, et proscrivit à mon domestique ce qu’il falloit faire de mon corps comme si tout étoit déjà décidé ; il m’adressa encore la parole avant que nous en vinssions aux mains, « parce que, » disoit-il, « le combat entre nous ne pourroit qu’être très-inégal. Je suis jeune, » ajouta-t-il, « déjà dans plusieurs affaires on a éprouvé que ma main est sûre ; je n’ai à la vérité mis personne à mort ; mais toujours j’ai frappé mon adversaire au point que j’avois désigné. Ici, il faut pour la première fois que le combat soit à mort, c’est le seul moyen de vous empêcher de me nuire ; cependant, si vous me donnez ici même votre parole d’hon-