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la chambre noire.

trouvez dans un immense lit glacial, qui peut-être a été témoin des dernières convulsions de Gertrude, lorsqu’elle expira par le poison.

Une heure après le souper, la société se sépara. M. Rebmann et ses fils répétèrent, d’un air étonné, une exclamation de surprise, lorsque mad. Rebmann leur dit que j’avois désiré de passer la nuit dans la chambre grise. Cette exclamation fatale, sortie de la bouche d’un homme dont les ans avoient mûri la prudence, et de celle de deux jeunes gens dans la force de l’âge, faillit à me faire perdre la respiration. J’étois sur le point de demander l’explication de cette expression de surprise, et de raconter à la famille de M. Rebmann la scène nocturne qui avoit rempli d’épouvante l’âme de Blendau ; mais les