Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/290

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
284
la chambre noire.

par un temps serein, on découvre à quatre milles de distance ; si vous le désirez, j’y ferai porter vos effets. »

Je la priai, avec instance, de vouloir bien donner ses ordres à ce sujet. Mais les signes que s’étoient faits la mère et la fille par leurs regards, me sembloient cacher quelque mystère. Je commençai à concevoir des craintes pour la nuit prochaine, et je me dis que peut-être Blendau n’avoit pas rêvé.

La rupture de la digue fut ensuite l’objet de notre entretien. Le fleuve, en se débordant, avoit formé une espèce de lac, large au moins d’un mille carré. Les rayons du soleil couchant se réfléchissoient sur la surface des eaux qui étoient devenues assez tranquilles.