Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/205

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
187
les portraits de famille.

qu’auparavant. Souvent, pendant la nuit, ce Ditmar erre çà et là, vêtu comme dans le tableau, et, en donnant un baiser à ses descendans, il les voue à la mort. Trois de mes enfans ont reçu ce baiser redoutable. Un moine, dit-on, lui imposa cette pénitence en expiation de ses forfaits. Mais il ne peut pas tuer tous les enfans de sa race ; car aussi long-temps que les ruines de la vieille tour existeront, et qu’il en restera pierre sur pierre, la famille des comtes de Wartbourg subsistera ; mais aussi long-temps, de même, l’esprit de Ditmar sera errant, et tuera les rejetons de sa famille, sans pouvoir anéantir le tronc. Sa race ne s’éteindra, et son supplice ne finira que lorsque les ruines de la tour seront entièrement dispersées. Il éleva, il est vrai, avec un soin vraiment pa-