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les portraits de famille.

trouvoit en très-bon état ; mais Ferdinand donna ordre a son chasseur de faire arrêter dans le prochain village, parce qu’il y vouloit passer la nuit.

Des jardins bordoient la rue du village qui conduisoit à l’auberge. Le son de divers instrumens de musique donna lieu à Ferdinand de supposer que les villageois célébroient une fête. Il se faisoit d’avance un plaisir d’y assister, et espéroit que cette distraction dissiperoit ses idées mélancoliques. Mais en prêtant un peu plus d’attention, il remarqua que la musique ne ressembloit pas à celle que l’on a coutume d’entendre dans les auberges, et la grande lumière qu’il aperçut aux fenêtres d’une jolie maison d’où partoient les sons qui le frappoient, ne lui permit pas de douter qu’une compagnie plus choisie que celle

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