François, reparut à la bourse, reprit les affaires, et en peu de temps en fit d’assez considérables. Sa fortune devenant de jour en jour plus évidente, ses voisins jugèrent qu’il avoit eu plus de bonheur que de bon sens dans sa tournée pour reçueillir ses vieilles créances. Il loua une grande maison, dans le beau quartier, prit des commis, continua les affaires avec une assiduité infatigable, se conduisit très-sagement, et s’abstint de toutes les folles dépenses qui l’avoient jadis ruiné.
Le rétablissement de la fortune de François faisoit, dans Brême, le sujet de toutes les conversations. On étoit bien surpris de ce que sa tournée dans les pays étrangers lui avoit été si profitable. Mais à mesure que le bruit de sa richesse croissoit, le bonheur et la tranquillité de Méta dimi-